MADAGASCAR – Aucun apaisement politique selon la FFKM

Le conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) sort de son silence. Il va poursuivre ou plutôt relancer les travaux conduisant vers la réconciliation que le conseil a du ajourner en 2013. Il soutient en outre qu’aucun apaisement politique n’est encore acquis actuellement malgré l’élection des nouveaux dirigeants. Le FFKM lance un appel au calme.

Le conseil œcuménique des Eglises chrétiennes (FFKM) va reprendre les travaux menant vers une réconciliation nationale qu’il avait déjà initiée en 2013 au Centre de conférences internationales à Ivato. Tel a été la déclaration du président du FFKM, monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo, hier à l’Eglise Anglicane d’Ambohimamory, devant la presse. Lors des travaux au CCI Ivato, le FFKM avait réuni les acteurs politiques nationaux et tentait, en 2013, de réunir les anciens présidents de la République avec Andry Rajoelina. Mais l’initiative a capoté, car, « le FFKM a été interdit » d’entamer la réconciliation à l’époque, toujours selon monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo. Actuellement, le FFKM veut reprendre son flambeau et affirme poursuivre les travaux conduisant vers la réconciliation.
Le FFKM reste convaincu que l’apaisement politique n’est pas encore acquis jusqu’à présent. Le pays est toujours dans la tourmente. Et les élections organisées en fin 2013 n’ont pas permis au pays de regagner le calme perdu depuis 2009. A cet effet, le FFKM défend que « seule la réalisation du processus de réconciliation nationale qui va mener le pays vers un apaisement et va débloquer la situation de crise actuellement». D’ailleurs, selon la déclaration publiée hier par le FFKM, tout le monde s’accorde sur ce point. La démarche du FFKM portera sur les axes suivants, reconnaissance des torts, vérité, pardon et repentance. Cette démarche « garantira la paix » confirme la déclaration du FFKM hier.
La démarche initiée par le FFKM sera entièrement malgacho-malgache. « C’est une affaire entre des Malgaches », soutient monseigneur Samoela Jaona Ranarivelo, hier. Des forces étrangères seraient intervenues dans la démarche de réconciliation nationale à Madagascar depuis que le FFKM se mobilisait en 2013. A cette époque, la diplomatie française se serait immiscée pour soutenir le processus électoral et de bloquer l’initiative du FFKM. Une altercation à ce sujet aurait eu lieu entre un responsable au sein du FFKM et un diplomate français en 2013. Dans ses déclarations récentes, la diplomatie française n’a jamais soutenu la tenue d’un processus de réconciliation nationale à Madagascar.

La Nation

http://www.lanation.mg/article.php?id=14869

 

 

Publié le 30 octobre 2014, dans Actualités des Légalistes, AFRIQUE, Droits humains, Madagasikara - Crise, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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