Des zébus au marché de Ambatolampy, à Madagascar.
© Creative commons/Bernard Gagnon
A Madagascar, les éleveurs de zébus font pression sur la gendarmerie. Depuis mercredi soir, la plus grande coopérative de la filière zébu de la grande île a suspendu l’approvisionnement en viande vers Antananarivo. Une décision prise pour protester contre le racket et le vol des bovins. Les éleveurs accusent même les gendarmes de complicité.
Excédée par le racket et le vol de bovidés, la seule et unique coopérative bovine du pays a décidé de suspendre l’approvisionnement vers Antananarivo. Ainsi, des milliers de têtes de zébus patientent, à quatre heures de route de la capitale, dans le plus grand marché aux zébus du centre du pays.
Ils sont près de 1 600 éleveurs, commerçants, grossistes et gérants d’abattoirs à s’être regroupés, en juillet dernier, au sein de la coopérative Mada Omby, pour valoriser et structurer la « filière zébu ». Cependant, depuis une semaine, la colère monte.
« Jusqu’à présent, les membres de la coopérative payaient un « droit de vérification » aux gendarmes – [L’itinéraire que les éleveurs empruntent avec leurs bêtes pour se rendre au marché aux bestiaux est réglementé et fixé par arrêté régional. Des gendarmes sont censés sécuriser cet itinéraire et contrôler l’identité des zébus.] – Il faut préciser que ce droit est illégal. Et il y a une semaine, les membres de la coopérative ont refusé de payer. Ces droits s’élevaient entre 1 000 à 2 000 ariary par tête de zébu. Les gendarmes ont menacé les membres de la coopérative et une heure après, cent têtes de zébus ont été volées par les dahalos. Du coup, on soupçonne la gendarmerie locale d’être complice de cet acte de banditisme », explique Santatra Rakotondrasoa, le Directeur exécutif de Mada Omby.
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