Le Sommet de la Francophonie aura probablement lieu si les pays invités estiment que la conjoncture est stable à Madagascar. Pour les rassurer, le régime Hery Rajaonarimampianina doit montrer qu’il maîtrise la situation et qu’il a mis en place un Etat fort, d’où la surenchère dans la répression. Collabos au service de l’ancienne puissance coloniale, nos dirigeants doivent pacifier la Grande Ile pour le plus grand confort des hôtes venus des quatre coins du monde francophone. Ceux-ci sont supposés arriver dans un pays nettoyé de toute contestation, ce qui explique le zèle du régime à restreindre la liberté d’expression. Les citoyens malgaches mécontents du régime ne doivent ni l’exprimer par des écrits ni le manifester dans la rue. Aujourd’hui, combien sont ceux qui peuvent crier haut et fort qu’ils sont satisfaits du régime, à part ceux qui tirent profit du système ? Les personnes qui agiteront le drapeau bleu-blanc-rouge aux abords de l’aéroport et des hôtels seront sans doute payées en ce sens par le régime. Ces joyeux drilles néo-colonisés entonneront, la main sur le cœur, le premier couplet de l’hymne national français: « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé ! » Mais, au fait, les 26 et 27 novembre seront les jours de gloire pour qui ? Pour les nouveaux traîtres de la nation et autres « Rasanjy » (en référence à ce vil collabo de la période coloniale)? Ou alors pour nos dirigeants qui auront relevé le défi de l’accueil du Sommet de la Francophonie et perçu d’énormes rétro-commissions au passage. Par contre, la population malgache, qui reçoit des coups de crosse de fusil lorsqu’elle exprime sa faim ou refuse qu’on lui vole ses terres, n’est pas prête de connaître le jour de gloire.
M. GASPARD
Poster un commentaire
Comments 0