Réuni en session extraordinaire, le Parlement de Madagascar ne s’accorde pas sur une disposition du projet de Code de la communication déposé par le gouvernement. Le Sénat avait apporté un amendement à l’article 85, instituant que désormais le directeur de la publication doit être le propriétaire ou l’actionnaire majoritaire de l’organe de presse. Une exigence dont l’Assemblée nationale avait proposé la suppression. Mais les sénateurs ont rejeté l’amendement apporté par les députés.
Pourtant, les journalistes et les patrons de presse ont condamné le fait d’obliger celui qui investit dans une entreprise de presse à la diriger. A la demande du Sénat, une délégation de l’Ordre des journalistes était venue expliquer les pièges que cache le projet de loi. L’Assemblée nationale avait aussi été sensibilisée. Un communiqué de protestation avait été publié par le Groupement des éditeurs de presse d’information et multimédia de Madagascar (Gepimm).
L’article 85 est présenté comme une menace à l’investissement dans la presse malgache, car c’est le directeur de la publication qui est poursuivi en cas de délit de presse. Du coup, si le propriétaire de l’organe de presse doit aussi être le directeur de la publication, il y a là une forme de menace directe pour les investisseurs dans le domaine des médias, ce qui constitue une remise en cause de la liberté d’entreprenariat.
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