Les dernières données du ministère de l’agriculture, du FAO (organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture) et du PAM (programme alimentaire mondial) estiment qu’environ 1,8 million de personnes sont en insécurité alimentaire dans le Sud, c’est-à-dire en proie à la famine. Mais, insécurité alimentaire est le terme politiquement correct utilisé depuis plusieurs années pour dire « famine ». Cela sonne mieux et fait moins peur !
Ces 1,8 million de victimes représentent quasiment la moitié de la population des huit régions du Sud concernées. Plus de 450 000 personnes sont en état d’insécurité alimentaire sévère. Donc en clair, ces personnes sont carrément sur le point de mourir de faim. Les régions Androy, Anosy (district d’Amboasary) et Atsimo Andrefana (district d’Ampanihy) au sud du pays sont les plus affectées, où 380 000 personnes soit 30 % de la population sont concernées.
Le PAM va prendre en charge 130 000 personnes les plus vulnérables dans les districts d’Amboasary, Ambovombe, Tsihombe, Beloha et Betioky à partir de novembre jusqu’à la prochaine récolte en février 2016. Cette assistance se concretisera par des distributions de vivres ou d’argent contre la création d’avoirs communautaires, et de vivres aux familles sans force de travail pour renforcer leur résilience et les aider à préparer la campagne agricole. Pour le moment donc, officiellement 7% des victimes seront prises en charge par le PAM et qu’en est-il des autres ?
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