AFRIQUE – Madagascar: Se hisser au premier rang. (La Nation)

Carte de l'Afrique (politique).http://www.cosmovisions.com/Afrique-Carte-Politique.htm

Sur le continent africain, le Nigeria s’est récemment hissé au rang de première puissance économique. Le pays de Goodluck Jonathan a eu, comme son président, de la chance. Il a détrôné l’Afrique du Sud, avec un PIB colossal de 510 milliards de dollars contre un peu plus de 380 milliards de dollars pour le pays « arc en ciel ».

Le ravage de Boko Haram sur une partie du territoire nigérian ne l’a pas véritablement empêché d’avancer sur le plan économique.
Un peu partout sur le continent, la concurrence pour se hisser à un meilleur rang est palpable. Le Kenya, actuellement à la sixième position, est en train de réviser à la hausse sa prévision de croissance de 6% pour cette année. La concurrence est rude, mais passionnante, sur ce plan. Tout le monde veut aller de l’avant.
Le Soudan, un pays en guerre depuis des décennies, devance toujours Madagascar en termes de PIB par habitant, chiffré à un peu plus de 1900 dollars, contre 460 dollars par habitant pour la Grande Ile. C’est la honte. Mais, dans ce pays, on a l’impression que les dirigeants n’avaient jamais ce sentiment de honte. Alors que les pays du continent noir rivalisent pour avancer, Madagascar continue de patauger. Les scènes quotidiennes auxquelles on assiste sont relatives à un sous-développement chronique.
On aurait dû trouver les solutions aux inondations dans les plaines d’Antananarivo depuis des décennies mais, aujourd’hui, on est confronté à la même question. Sous d’autres cieux, les capitales sont à même d’accueillir plus de 5 millions d’habitants, comme Lagos, mais Antananarivo, avec un peu plus de 2 millions d’âme, c’est la suffocation totale. Car aucun des dirigeants successifs n’avait une vision à moyen terme pour améliorer le quotidien de la population de la capitale.

Carte: Alternatives-Economiques

L’Afrique s’éveille progressivement, malgré les embûches. La Grande Ile, située un peu à l’écart, continue de somnoler, avec des dirigeants qui n’étaient jamais prêts à relever le véritable défi de la croissance et du développement. Ici, les débats restent stériles et au ras des pâquerettes : véhicules 4×4 pour les députés, lutte de pouvoir, gestion des fonds des sociétés à participation de l’Etat etc. Tout cela ne rime à rien. La Banque Mondiale vient de rappeler que le taux de croissance économique de 3% du pays s’annule avec le taux démographique de 3% également. Il faudra songer à un meilleur résultat, le plus tôt possible.
Les miracles économiques peuvent exister. La Grande Ile a le potentiel d’avancer à pas de géant, si les acteurs y mettent l’essentiel de leur effort. Or, c’est loin d’être le cas actuellement. C’est dire que la situation ne pourra pas s’améliorer assez vite. Madagascar se trouve dans le peloton de queue en Afrique. Tant que la léthargie persiste, il est vain d’espérer quoi que ce soit. Il est temps de mettre un terme au cercle vicieux de la pauvreté. Et de passer à l’étape suivante.

J. Nantenaina

Publié le 7 mars 2015, dans AFRIQUE, Crise économique, Madagasikara - Crise, Nigéria, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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