MADAGASCAR – ACM: Pas de preuves sur l’affaire Ravalomanana

Les principaux responsables au niveau de l’Aviation civile de Madagascar ne disposent pas de preuves précises sur l’affaire concernant le retour au pays de l’ancien président malgache, placé actuellement en résidence surveillée à Antsiranana.

« Nous n’avons pas de preuves concrètes pour définir à quel moment exactement l’ancien président Marc Ravalomanana était de retour au pays », a affirmé hier le Directeur général de l’Aviation civile de Madagascar, James Andrianalisoa. Interrogé par des journalistes concernant le cas Ravalomanana, en marge du salon de l’aviation civile qui se déroule à Ivato depuis hier, le Directeur général devait apporter ces précisions-là.
La recherche de preuves concrètes n’est pas très évidente car les équipements dont le pays dispose, ne sont pas encore assez performants. « Notre radar peut identifier un appareil en vol quand l’appareil renvoie le signal à partir d’un équipement spécifique, mais si les membres de l’équipage désamorcent l’équipement, notre radar ne pourra pas nécessairement identifier l’appareil en question », explique toujours James Andrianalisoa, avant de poursuivre que « la nuit du 12 octobre un appareil immatriculé en Afrique du Sud aurait atterri à Antsirabe mais personne n’est en mesure pour l’instant de prouver que Marc Ravalomanana était à bord ».
A travers ces explications, le DG de l’ACM laisse entendre qu’aucun fait précis n’a encore été établi. Pourtant, les enquêteurs et les autorités publiques voient la situation d’une autre manière. Des présumés complices ont été arrêtés et emprisonnés. C’est dans le cadre de cette affaire, qui reste pourtant encore très floue, que Jean Marc Koumba, l’ex-garde du corps de Ravalomanana, et les quatre employés de l’ACM ont été emprisonnés loin de leur famille à Diégo.
Reste à savoir si les enquêteurs, s’il en existe de vrais dans cette affaire, vont prendre en compte les explications techniques du Directeur général de l’ACM. Car dans cette affaire, c’est plutôt la politique politicienne qui semble avoir pris très vite le dessus.
Ce qui est sidérant aussi est que ce sont des présumés « complices » qui ont été très vite jetés en prison avant même que l’auteur principal soit identifié. Le ministère de la Justice avoue qu’aucune poursuite n’a encore été engagée à l’encontre de Marc Ravalomanana, le principal concerné par l’affaire.

 http://www.lanation.mg/article.php?id=15714

Publié le 6 décembre 2014, dans Droits humains, Françafrique, Madagasikara - Crise, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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